BOPB : le revers de la médaille

Tout se paye. Y compris ce qui n’est pas dit. Ou trop peu dit. Ou dit de telle manière que certains croient le contraire. 

Madame Arosteguy, du temps où elle fut candidate, sut s’allier une bonne partie du monde du BO en laissant croire, ce qu’elle-même crut peut-être un temps, qu’elle était la meilleure amie des propriétaires du BOPB et que, elle une fois élue, les affaires d’Aguilera seraient rondement menées. Certains confondirent en un même mouvement, soutien à l’équipe, équipements, dont le centre de formation, et projet immobilier. Au procès en trahison que lui font ceux qui sont devenus ses plus farouches détracteurs après qu’ils furent ses plus agressifs soutiens, elle a déjà répondu par un argument factuel, sa déclaration à la 56e minute de la réunion publique au casino, le 12 mars 2020. Comment interpréter cette présentation paradoxale : « Notre collectivité ne doit plus dépenser l’argent de ses trottoirs, de ses écoles, dans un club privé appartenant à des actionnaires privés [c’est court en une campagne de dix-huit mois, mais dont acte]. Par contre, lorsqu’un actionnaire privé arrive, met cinq millions d’euros dans notre club et nous propose un partenariat pour changer le modèle économique et permettre de pérenniser le rugby professionnel (…), certains ont des pudeurs, des interrogations », sinon comme un satisfecit accordé au-dit actionnaire et un accord à ce partenariat ? Or la conclusion de cette mise au clair fut nette  : « nous vendrons nos terrains au prix du marché (…) ». Les mots disent une chose, le contexte dit l’inverse. Ici, la rhétorique se réjouit de ce cas d’école d’oxymore. La culture de l’équivoque face à l’obstination des présidents de la SASP est devenue obstacle. L’ambiguïté aura payé le temps de l’élection. Depuis, il faut la gérer.

Le plus beau stade du monde. Samedi 4 septembre 21

Au mois de juin, le BO est remonté dans l’élite grâce à un derby d’anthologie et ce n’est pas la superbe victoire contre l’UBB samedi qui nous le fera regretter. La réussite sportive du président Aldigé conforte les exigences des propriétaires du club.

On ne veut pas s’attarder sur les péripéties, déclarations et innombrables rodomontades de ces derniers mois. D’autant que l’essentiel se déroule dans les coulisses dont ne nous parviennent que des bribes. On espère, sans mettre sa main au feu, que Madame le Maire gère subtilement cette crise sans fin et voit comment sortir la Ville de ce bourbier dont, finalement et malgré les ambiguïtés qu’on évoquait à l’instant, elle n’est pas responsable.

Banderole déployée en cours de match

De ce marigot peu élégant, on retient trois symboles, en cette fin de semaine : le premier, samedi toute la journée, la majorité municipale était en séminaire de travail ; donc unanimement absente d’Aguilera. Ensuite, aux places d’honneur, Monsieur Aldigé paradait au côté de Serge Blanco ; on espère ne jamais regretter la ferveur de l’admiration qu’on lui porta jadis. La dernière image, lamentable, est cette banderole très sibylline badigeonnée à la hâte devant le Txik-Txak et déployée en cours de match « Beauville en fédérale, le Top 14 au Pays basque » (on n’a pas réussi à lire l’autre calicot commençant par « Arosteguy… »). Elle n’honore pas ses auteurs. Désigner à la vindicte populaire le président bénévole du rugby amateur, homme discret (pour une fois !), intègre, et soumis depuis des semaines à d’insupportables pressions de toutes sortes, est définitivement pitoyable. On espère qu’il a de forts soutiens humains dont ceux de Madame le Maire et de son entourage, pour traverser l’épreuve pénible, peu banale et surtout imméritée qui lui est infligée. Au moins a-t-il le nôtre.

Qu’on ne vienne pas opposer à l’auteur de ces lignes qu’il n’est pas un vrai supporter de son club ! Il se fera un plaisir de répondre qu’il posait déjà ses fonds de culotte sur les gradins d’Aguilera du temps de son idole des années 70, le regretté et si talentueux Lulu Pariès. La plupart des supporters d’aujourd’hui n’était pas née. Pas même messieurs Gave et Aldigé.

Voir aussi Blanco loupe sa rentrée et BOPB : le revers de la médaille

7 commentaires sur “BOPB : le revers de la médaille

  1. Lucien Pariès un très grand bien oublié des mémoires rubistiques.. Merci pour lui, pour qu’il continue à vivre et pas que dans nos coeurs, Jacques. Il vivait route de santé à Anglet et moi allée d’Aguiléra au coin de la rue. Copain d’enfance de mes frères aînés d’une gentillesse légendaire avec les plus jeunes en cour de récré.Amicalement

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