Mais non, pas le BO : les OB

Quoique…

On se demandait par quel stratagème le BO s’inviterait à cette séance des  Orientations budgétaires, dite des OB. C’était compter sans l’imagination débridée de Madame Martineau qui arriva vêtue du nouveau maillot rose de l’équipe professionnelle : femme sandwich, écrit ailleurs Monsieur Boissier.
On est consterné de cette attitude désinvolte. Le Conseil municipal n’est pas une arène de cirque où l’on vient se produire : le clown rose n’est pas drôle.


Par ailleurs, ladite femme sandwich, sans aucun sens de la dignité de l’élu,   contrevenait à la nécessaire neutralité de la puissance publique en faisant la publicité, en séance, de Grindr, qui n’a peut-être pas de concurrent local, et de Mindurry qui, assurément, lui, en a. 
Un temps on rit du grotesque. Hélas il semble que l’indécence n’ait de limite que l’infini.

Où va Biarritz ?

C’est l’objet d’un débat d’orientations. Et ce n’est pas parce qu’il est qualifié de budgétaire qu’il ne doit être que d’ordre financier. Un des chapitres n’est-il intitulé Les orientations politiques ? Monsieur l’adjoint aux finances s’est bien gardé (volontairement ?) de nous en dire quoi que ce soit. Il a déroulé un plan comptable sans aucune vision ni perspective ni projet d’investissement structurant. Le rapport lui-même est truffé de phrases creuses :

  • « Travaux et aménagements : il faut engager Biarritz sur des opérations spécifiques dans les quartiers et notamment aux entrées de Ville ». Ah ! Et ?
  • « Loger les Biarrots : notre priorité : il est donc indispensable de travailler sur l’offre de logements d’un point de vue quantitatif et qualitatif par la mise en synergie de plusieurs actions sur la durée du mandat ». Ah !
  • « Cadre de vie à protéger : nos parcs et jardins doivent être des lieux de vie mais également de protection de l’environnement. » Certes, certes. Et ?
  • « Sport : nos infrastructures vieillissantes et mal entretenues depuis des années doivent nous engager dans un programme de réhabilitation ambitieux ». Fort bien, mais lequel ?

Heureusement, au milieu de ce brouillard, une vue claire :

  • « Enfance et jeunesse : la municipalité a décidé d’un plan de rénovation des écoles et planification pour [sic] un investissement de 10 millions d’euros durant le mandat ». Enfin quelque chose de tangible et à long terme.

Et juste pour le plaisir, une dernière admirable citation :

  • « Bien entendu, les prévisions budgétaires de certains postes de dépenses seront susceptibles d’être révisées, dans le futur, en fonction des décisions de réorganisation ou réaffectation de services portant sur le mode d’exécution de certaines prestations ». Ce qui signifie :
  • 1. Rien.
  • 2. Peu importe ce qui est écrit, il pourra se passer tout autre chose.

Le seul chapitre très solide où l’on perçoit ce que sera la politique de la ville est le chapitre de l’action sociale, curieusement décorrélé de la politique sociale. Tant mieux. Trois pages complètes de perspectives et d’objectifs clairement identifiés là où les autres chapitres font trois lignes.

L’épargne brute

Sur le fond du sujet, même si c’est un peu technique, on ne relèvera qu’une seule chose : l’épargne de gestion et la capacité de désendettement. Elle est évaluée à 5,5 année sur le mandat, ce dont se félicitait l’adjoint aux finances, la jugeant raisonnable. Elle n’est pas raisonnable, elle est timorée et sans ambition. Monsieur l’adjoint aux finances se réjouit de pouvoir investir sans recours à la fiscalité et sans emprunt. Mais qui peut imaginer des investissements lourds sans emprunt ? Surtout aux taux actuels (encore) ridiculement bas ? Au contraire, c’est maintenant qu’il faut être audacieux, précisément parce que la capacité de remboursement est importante. La gestion en brave grand-père de famille est stérile. Si en début de mandat on n’ose rien, à sa fin on n’a rien. 

Froid ? Non, glacial

Madame le Maire perd patience

Il aura fallu les interventions judicieuses et circonstanciées de Madame Brao et de Monsieur Destizon pour que Madame le Maire, passablement agacée (par son opposition ?) s’empare du sujet et arrive à ce par quoi il eût mieux valu commencer. Elle développa, un peu en vrac, des objectifs :

  • Le service Allô Madame le Maire fonctionne,
  • Abandon de la réfection de la piscine de Plan Cousut sur demande de l’IME (les 410.000 € du fonds de concours sont réaffectés aux travaux de l’école Victor Duruy),
  • Travaux des falaises suspendus par faute de financements du FEDER,
  • Palais : dernière tranche non financée, mais en cours et année excellente,
  • Étude de réseau d’assainissement séparatif, rues de la Milady et de Madrid,
  • Projet de bassin de rétention rue Labordotte,
  • Revêtements  perméables des sols quand c’est possible, comme dans le secteur Kennedy-Connecteur,
  • Fléchage des moyens de la CAPB en matière de qualité des eaux de baignade vers la détection et la lutte contre les algues toxiques,
  • Logement et Aguilera : ça progresse. La Mecdu avance. Sélection des professionnels de l’urbanisme et programmistes en cours,
  • Centre de formation BO + accompagnement du BOPB. Modification du bail emphytéotique. En cours. Pelouse hybride, Villa rose et tribune Kampf seront refaites à partir de juin 2022,
  • Ferme urbaine d’Ilbarritz, études en coopération avec la commune de Bidart,
  • Création de locaux pour le Biarritz Sauvetage Côtier à Ilbarritz,
  • Villa Bañuelos trop abîmée pour être refaite, sera transformée en logements + partie associative pour le pôle surf du lycée (les autres associations seront relogées),
  • Bâtiment du CCAS obsolète. Travail avec le Département pour reloger ensemble SDSEI et CCAS en un lieu aisément accessible à tous,
  • L’actuel bâtiment du CCAS sera démoli. Des logements seront construits,
  • Hôtel en bas de l’avenue de Verdun : application de la règle pour un arbre abattu, deux arbres plantés,
  • Arbres (re)plantés à l’occasion de réfection de rues,
  • Pôle multimodal de la gare travaillé avec la CAPB et le syndicat des mobilités,
  • Étude d’aménagement du parking de l’hippodrome.

Comme le dit justement Madame Brao, « un tas de débats n’aurait pas eu lieu si vous nous aviez dit tout ça dès le départ ». Madame Brao est une opposante opiniâtre, elle n’en démord pas, elle travaille la séance et les dossiers, elle est claire, éloquente et pertinente, surtout dans son domaine de prédilection, le logement social : tignous, comme ne comprendront pas ceux qui ne sont pas d’ici. C’est une vraie opposante, solide, ferme et correcte car elle sait être constructive. Et pour tout dire, on attend ses interventions avec plaisir.

Madame le Maire interrompit la séance pour, d’une phrase, expliquer une défection du chauffage. Mais ce n’était pas la raison de l’ambiance glaciale de cette curieuse séance, bien palpable de l’extérieur, puisqu’on a vu des élus hésiter et se sentant obligés d’intervenir à l’instar de Madame le Maire, pour défendre le secteur dont ils ont la charge.

Heureuses découvertes

Sniper

En bon ingénieur, Monsieur Laborde apporta sans fioritures les précisions claires et nécessaires à la compréhension des opérations spécifiques (donc hors travaux courants), mais seulement pour 2022. Monsieur Courcelles revint sur le plan arbres. Madame Sudarovich sortit du cadre strict de sa délégation pour évoquer la sécurisation des voies de la zone d’Iraty, épaulée par sa consœur, Madame Durand-Purvis pour les mobilités douces. Cette répartition des rôles, improvisée, apporta d’intéressantes précisions et anima en le réchauffant ce conseil mal ficelé qui partait dans tous les sens y compris de bien trop longs hors sujets que Madame le Maire ne sembla vouloir interrompre. Pour ne pas brider son opposition ? L’auditeur se lasse, cependant. Enfin, Monsieur Rodrigues-Reis gagna en quelques secondes ses galons de conseiller délégué aux épigrammes.

Toutes les illustrations sont des captures d’écran Youtube

N.B. : La séance du budget primitif 2022 aura lieu le lundi 31 janvier à 17 heures en cette même Rotonde de l’Espace Bellevue. Avec public ? Avec passe vaccinal ? Elle pourra être suivie sur le site dédié.

2 commentaires sur “Mais non, pas le BO : les OB

  1. Mais vous n’avez rien compris . Corine mange à tous les râteliers . Elle a retourné son maillot noir . Elle est rose pour rejoindre Hidalgo après avoir tenté un entrisme chez Zemmour . Elle chante avec Joséphine : j’ai 2 Zemmour mon chien et mon vélos.
    Enfin: Micron a Noël .A Pâques au gazon.

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