Qui a volé le FAR de Biarritz ?

Le FAR ou Festival des Arts de la Rue

On avait pris l’habitude de ce FAR, le Festival des Arts de la Rue qui, depuis une bonne quinzaine d’années, venait enjoliver le week-end de Pentecôte. Cette belle manifestation offrait des réjouissances pour tous, puisque gratuites et en plein air pourvu que la météo mît un peu du sien.

Une animation

On avait suivi de drôles de déambulations d’êtres fantastiques qui voyaient les parents réjouis et les enfants bouche bée, sourire aux lèvres, des étoiles dans les yeux et du rêve à emporter. Bien d’autres spectacles, semblant parfois improvisés, naissaient entre phare, Jardin public ou Beaurivage ; il y eut même une nocturne. Le dimanche, un pique-nique/spectacles géant rassemblait les amateurs dans une aimable cohue et la bonne humeur d’une fête populaire partagée.
Ce festival, pionnier en son temps, était la belle animation d’un des premiers week-ends touristiques de la saison dont il marquait le début.

Des spectacles

Mais l’air de rien, il n’était pas que du simple loisir ; nombre de compagnies choisies méritaient bien le qualificatif d’artistiques et donc le festival, son nom. Il était parfois et selon les représentations, une entrée dans l’imaginaire de la représentation féérique ou onirique qu’est le spectacle vivant.

Et qui dit rue dit populaire, familial, gratuit et pour tous, Biarrots et touristes, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent, de quelque quartier de la ville et des villes ou villages alentour, toutes classes sociales mélangées. Qui dit mieux en matière de découverte spectaculaire ? Pour les Biarrots ? Comme animation touristique attirante et de haute qualité ? Offerte à toute la population ?

Pour tous

C’est précisément ce genre d’événement qu’il faut développer, élargir aux quartiers hors centre : investir les placettes et des lieux improbables et inattendus, au pied des immeubles comme dans un coin de verdure… et tant d’autres. Quand c’est de qualité et que ça s’adresse à tous, il ne faut pas lésiner : c’est bien.

Ce morne week-end de Pentecôte 2022, on a attendu. Oh ! On s’en doutait puisqu’on avait guetté en vain l’annonce du programme. L’annonce… Tiens, on n’eut même pas celle, courtoise et légitimement espérée, de sa suppression et quelques explications.

Et maintenant ?

Pour tout dire, on perd un peu patience en voyant que Madame le Maire veut plaire à tous et que dans le même temps elle supprime des manifestations de haute qualité qui plaisent à tous. On rappelle encore que son adjointe chargée de la culture nous a annoncé il y a deux ans des changements bouleversifiants, on allait voir ce qu’on allait voir : la culture pour tous, ça allait décoiffer.
On n’en demande même plus autant. Ne pas supprimer ce qui est bien et plaît ne serait déjà pas si mal. 

Ou certains veulent-ils recréer le désert culturel qu’était Biarritz dans les années 80 ?