Eugénie
L’Impératrice architecte
de Marie-France Lecat & Jean-Michel Leniaud, AAM éditions, Bruxelles,
mai 2021, 302 p. – media@aam-editions.com – http://www.aam-editions.com
Premier regard sur un superbe cliché, angle de vue original d’un balcon fuyant vers l’océan bleu pâle. Façade blanc crème avec juste une touche de cette couleur brique caractéristique de son style Louis XIII-second Empire. Puis la caresse délicate de la couverture satiné mat. Vite, ouvrir.

Immédiatement, la qualité du papier épais et lisse et la superbe iconographie. Mélange de photos récentes sublimant le bâtiment rénové, de clichés anciens, de plans de masse, d’une coupe des cuisines, de l’élévation de la façade sur la Cour d’Honneur ou de plans de dépendances. Plaisir du souvenir de temps imaginés et jamais rencontrés. Plaisir de la découverte de marbres ou tapis moelleux du palace non encore arpentés.
Dans une première partie, Marie-France Lecat nous guide sur les pas de la jeune Eugénie de Montijo à Biarritz puis dans la genèse de la Villa Eugénie qu’accompagne l’ami et conseiller, Don Prospero, Prosper Mérimée, écrivain-archéologue, Inspecteur général des monuments historiques, jusqu’à sa transformation en hôtel de luxe, l’incendie de 1903 et enfin, sa récente réhabilitation. On a une tendresse particulière pour les échanges entre l’impératrice et son ami fidèle, faite de distante complicité.

Ensuite, Charlotte Mus et Maurice Culot nous mènent à travers une centaine de pages essentiellement iconographiques, en une visite guidée de la Résidence impériale de Biarrits [sic], chapelle, dépendances et domaine : photos, plans, ouvrages d’art décoratif qu’ils commentent et expliquent. Malgré tout ce qui a été édité et qu’on a lu sur l’illustre bâtisse, on s’étonne encore et s’extasie de détails comme la savoureuse aventure des toitures d’angles.
Jean-Michel Leniaud conclut l’ouvrage en brossant à grands traits les rapports de l’Impératrice et [de] ses architectes, à travers d’autres réalisations au-dessus desquelles plane l’ombre imposante d’un Viollet-Le-Duc, et termine par l’éblouissante Villa Cyrnos du Cap Martin, dernière commande en 1892 de celle qui n’est plus impératrice des Français.



L’Hôtel du Palais à Biarritz
Et c’est qui qui va aller faire un petit tour au bookstore dans la semaine? C’est Bibi! Merci
J’aimeAimé par 1 personne
Superbe article. Bravo.
J’aimeAimé par 1 personne